Programme de chef du projet DebianStefano Zacchiroli |
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Résumé
Salut, je m'appelle Stefano Zacchiroli — surtout connu sous le pseudonyme Zack — et me présente pour devenir chef du projet Debian.
- J'ai l'intention d'être un chef du projet présent, à la fois dans les discussions et en tant que responsable du programme du projet.
- Je fournirai un flux régulier de nouvelles de mes activités de chef du projet, à figer et envoyer tous les mois à d-d-a.
- J'appliquerai des mécanismes conformes au consensus s'il existe.
- J'agirai en faveur de voies d'accès à Debian plus progressives et gratifiantes.
- Je me battrai contre l'excès de propriété des paquets s'il entre en conflit avec la qualité.
- Je ferai de mon mieux pour soutenir, avec de l'argent et d'autres ressources, les rencontres de contributeurs.
Le reste de ce programme présente des renseignements personnels d'ordre général (section 1), décrit les points précédents avec plus de précision (section 2) et met en valeur des projets plus spécifiques pour mon mandat (section 2.3). La réfutation est disponible en Annexe A. Si vous avez lu mon programme de 2009, vous pourriez être intéressé par le journal des modifications (Annexe B).
1 Introduction
1.1 Qui suis-je
Je suis devenu développeur Debian (DD) en mars 2001, peu de temps après la mise en place du processus de nouveau responsable. Mon implication dans Debian s'est réalisée en deux périodes différentes. Je me suis d'abord exclusivement intéressé à mes paquets, sans porter attention à la communauté : pas d'IRC, ni d'inscription à -devel, etc. Puis, lors du LinuxTag 2004, j'ai découvert Debian en tant que communauté qui m'a fascinée, et j'ai augmenté petit à petit mon implication dans le projet. Mes activités les plus remarquables pendant ces années ont été :
- PTS : système de suivi des paquets
- J'ai comaintenu le système de suivi des paquets (PTS) pendant les quatre ou cinq dernières années, participant à la maintenance quotidienne ainsi qu'à des modifications plus significatives ; plus de précisions sont disponibles sur mon blog (mon intérêt initial dans le PTS est né de l'envie de rendre les champs Vcs-* populaires, ce qui m'a conduit à écrire debcheckout).
- QA : assurance qualité
- De façon plus générale, je fait partie depuis longtemps de l'équipe d'assurance qualité : j'aime penser au projet comme un tout et chercher de nouvelles solutions (par exemple UDD, expiration de droits des développeurs Debian portés disparus, etc.) aux problèmes persistants.
- OCaml
- Une prise en charge correcte du langage OCaml a été ma motivation pour rejoindre le projet. J'ai participé à la formation de l'équipe en charge d'OCaml où j'ai commencé en tant que débutant pour finir en tant que coordonnateur. L'équipe gère maintenant environ 150 paquets source avec des interdépendances incroyablement complexes, et des besoins de transition compliqués.
-
RCBW : bogues critiques pour la publication (
RC bug
) de la semaine - Depuis septembre 2009, j'ai participé à la correction d'un bogue critique pour la publication par jour en initiant les bogues critiques pour la publication de la semaine, consultez la page des bogues critiques pour la publication de la semaine pour les motivations et plus de précisions.
- AM : responsable de candidature
- J'ai rejoint le comité de nouveau responsable en 2009, en devenant responsable de candidature. Je me suis occupé de quatre nouveaux responsables, dont deux sont devenus développeurs Debian depuis.
- Empaquetage
- Je maintiens aussi plusieurs paquets. En plus des paquets relatifs à OCaml, je suis fier de plusieurs contributions à devscripts, vim, python-debian et turbogears2.
Considérant la communauté comme la véritable force de Debian, j'ai régulièrement participé aux DebConf et, quand mon temps le permettait, à d'autres rencontres en personne comme des chasses aux bogues et des rencontres en Estrémadure.
Dans la vie, je suis chercheur en informatique, et travaille en tant que chercheur postdoctoral au laboratoire PPS à l'Université Paris Diderot. Le laboratoire ressemble à un repaire de développeurs Debian, où les pauses-café se transforment souvent en discussions passionnantes autour de Debian. Je travaille surtout sur le projet Mancoosi, où nous appliquons les méthodes formelles pour étudier les distributions libres. Le projet contribue régulièrement en retour sous la forme d'outils pour la communauté comme edos-distcheck, edos.debian.net et d'autres services d'assurance qualité utilisés quotidiennement par Debian et d'autres distributions.
1.2 Pourquoi je me présente au poste de chef du projet
Être chef du projet représente deux facettes différentes : le rôle institutionnel et quelques objectifs supplémentaires que le futur chef de projet a l'intention d'atteindre pendant le mandat. Le rôle institutionnel est décrit dans notre constitution et concerne trois tâches : les prises de décisions ordinaire et extraordinaire, les relations publiques avec le monde extérieur et l'aiguillage des discussions au sein du projet.
Mon point de vue sur les raisons qui nous incitent à avoir un chef du projet
est basé sur le fait que nous fonctionnons comme une do-ocracy
:
n'importe qui ayant l'intention de faire des choses peut décider de la
façon de le faire et personne ne peut être obligé de faire quoi que ce soit.
Étant donné notre nombre, nous avons tendance à
la modifier en une do-ocracy imparfaite
:
- des restrictions d'accès sont ajoutées pour empêcher les gens de réaliser des actions potentiellement dangereuses ;
- les tâches peu passionnantes risquent de moisir parce que personne n'est motivé pour s'en charger ;
- ceux qui obtiennent certaines positions pourraient négliger leurs autres devoirs et diminuer la qualité du service qu'ils offrent, parce qu'ils n'admettent pas ne plus être aptes pour ces tâches.
Le chef du projet a le devoir, pour un temps limité,
d'atténuer les imperfections de notre do-ocracy
:
- de remarquer les restrictions d'accès trop contraignantes qui empêchent les gens capables de travailler, en induisant de l'inefficacité et des frustrations ;
- de trouver des gens volontaires pour les tâches peu passionnantes pour le bien général du projet (en échange du mérite adéquat) ;
- (ré)assigner des gens aux positions clefs pour améliorer la qualité du service à l'intérieur et à l'extérieur du projet.
La récompense est l'occasion de faire pression pour des améliorations à l'échelle du projet par le seul mérite d'occuper le poste de chef du projet.
J'ai l'intention de relever le défi d'être un chef de projet transparent et présent, et d'améliorer les mécanismes de notre projet. C'est pourquoi je me présente au poste de chef du projet.
2 Mes objectifs
Les tâches institutionnelles du chef du projet Debian traitent de situations qui sont en général inconnues a priori. Par conséquent, je présente mes objectifs comme suit.
-
Je commence par donner ma vision globale
des thèmes clefs de la
politique
Debian. C'est, je crois, la seule façon de donner une idée de la façon dont je peux réagir face à des scénarios imprévisibles. - Ensuite je présente l'approche que j'ai l'intention de mettre en œuvre dans les tâches institutionnelles du chef de projet Debian.
- Enfin je présente quelques projets spécifiques que j'ai l'intention de poursuivre si je suis élu chef du projet Debian.
2.1 Vision
Contributeurs non empaqueteurs
L'introduction des DM (mainteneurs Debian) a été un événement heureux pour Debian. Certaines personnes critiquent le fait que cela a ouvert notre archive à des paquets de qualité inférieure. Cela pourrait être vrai, mais nous avons aussi des (tas de) paquets de qualité inférieure maintenus par des responsables à part entière qui ont perdu l'intérêt qu'ils portaient à Debian. La solution aux deux est plus d'assurance qualité.
Par l'intermédiaire du processus de DM, de nombreuses personnes enthousiastes ont réussi à rejoindre Debian, augmentant notre force de travail. De plus, le processus de DM a incité un processus plus contrôlé pour devenir développeur Debian à part entière, avec une meilleure garantie d'engagement sérieux dans Debian, et des niveaux d'expérience. Dans l'ensemble, le processus de DM est une voie d'accès à Debian moins abrupte que celle qui existait jusqu'alors, ce qui nous permet de rendre à nos contributeurs une reconnaissance progressivement.
Nous devons tirer les leçons du processus de DM.
Nous avons beaucoup de précieux contributeurs potentiels dans les environs.
Ils ont simplement besoin d'une meilleure
documentation sur la façon de nous rejoindre.
Ils ont juste besoin de quelque chose en échange,
de quoi être fier, qui reconnaît leurs efforts.
Je n'ai pas d'idée préconçue sur les différents moyens de réussir cela (par
exemple des listes de contrôle d'accès par opposition aux augmentations de
droits linéaires), mais nous avons besoin d'aller dans cette direction.
Ce faisant, nous devrions relâcher notre hypothèse implicite que
seules les qualités techniques comptent dans Debian.
Le meilleur système d'exploitation
est surtout,
mais pas seulement, fait de logiciels ; il est aussi
fait de traductions, d'illustrations, de musiques, etc.
Maintenance collaborative
L'introduction du champ Uploaders a été un développement heureux au sein de Debian. Même si cela peut, en principe, permettre de former des équipes de personnes sans responsabilité claire pour certaines tâches, cela fonctionne très bien en général. Cela crée des espaces techniques efficaces pour la collaboration sur des sujets particuliers, et cela s'adapte aussi pour (re)créer des structures organisationnelles avec une position particulière et des partages de tâches.
La maintenance collaborative ne devrait pas être obligatoire (nous avons plusieurs développeurs en solo très efficaces), mais ce devrait être par défaut. Les débutants en empaquetage devraient commencer dans des équipes de maintenance collaborative et y gagner en expérience. Les retours des membres de l'équipe sont utiles pour partager le poids sur les épaules du processus de NM. De même, nous ne devrions pas accepter la maintenance en solo quand elle vient de paquets qui ne sont de fait pas maintenus (à identifier convenablement de façon quantifiable d'un point de vue de l'assurance qualité, avec par exemple des vérifications croisées de MIA, WAT, bapase, etc.) Dans ces cas, nous devrions suggérer — ou même forcer si besoin — la maintenance collaborative. Cela peut offrir une porte de sortie plus acceptable qu'une humiliation publique et inutile.
Minorités bruyantes
Nos listes de diffusion se sont sensiblement améliorées ces dernières années. De temps en temps, cependant, elles sont polluées par des minorités (apparemment) très bruyantes capables de polariser les débats, ce qui n'est ni productif, ni agréable. Vu comme nous sommes attachés à notre communauté, nous devons parfois prendre part à des discussions comme celles-là, qui explosent inévitablement (les messages VAC à cause de cela sont bien trop fréquents). Mon point de vue est le suivant.
Liberté d'expression : d'accord.
Prise d'otage de la majorité silencieuse par des minorités bruyantes : pas d'accord.
Bien que nous devrions envisager — et l'avons déjà appliqué par le passé — des mesures de modération à l'encontre des comportements portant préjudice de façon répétée à la communauté, nous ne pouvons pas prendre le risque de les appliquer seulement dans l'hypothèse que les expéditeurs font vraiment partie d'une minorité bruyante. Même en absence de solution optimale pour ce genre de problème, les artifices techniques peuvent aider. Un de ces artifices que j'aimerais utiliser est le sondage, comme cela a été proposé par d'autres il y a des années. Le but est de permettre à tous les développeurs Debian de lancer un sondage avec authentification à la devotee.
Les sondages permettent d'obtenir un point de vue raisonnable de l'avis de la communauté, sans avoir à lancer la grosse machinerie de résolution générale. Un sondage peut soit permettre clairement aux participants d'une discussion (ou d'une foire d'empoigne) de se rendre compte qu'ils sont en désaccord avec le reste du projet et qu'ils feraient mieux d'arrêter d'enfoncer des portes ouvertes, soit d'indiquer qu'ils sont sur la bonne voie.
Rencontres en personne
Les rencontres sont nécessaires pour améliorer la qualité de la collaboration au sein du projet, qu'importe l'efficacité dont nous faisons preuve dans la communication numérique. Se rassembler en personne, programmer pendant des heures, faire des choses ensemble, et rentrer chez soi. Le jour suivant, votre collaboration à distance sera meilleure.
Permettre l'organisation de rencontres est un des meilleurs moyens d'utiliser l'argent de Debian et d'autre ressources, comme les gens justement nommés pour les gérer. Heureusement que nous avons DebConf, organisée par une équipe très efficace. Cependant DebConf ne devrait pas être le seul rassemblement, et nous devrions faire pression pour mettre en place des rencontres locales, et utiliser nos ressources pour cela. Je pense qu'il est tout à fait raisonnable de prendre en charge les voyages des contributeurs actifs si cela peut leur permettre de se joindre à d'autres pour travailler à des objectifs précis.
Une simple façon de décider quand le faire ou ne pas le faire, au delà de la somme d'argent nécessaire, peut être le nombre d'autres développeurs qui le demandent. Si et quand l'argent devient un problème, je ne vois rien qui puisse nous empêcher d'organiser une campagne de dons spécifique.
Distributions dérivées
Nous faisons partie d'un écosystème du logiciel libre, dans lequel les correctifs circulent à la fois depuis l'amont et l'aval. Nous avons promis de donner nos travaux à la communauté du logiciel libre, même si nous échouons parfois à le faire. Des initiatives comme le suivi de correctifs nous permettent de rendre visibles nos modifications à la fois en amont et en aval.
Nos distributions dérivées nous ont en amont, et sont dans une situation semblable. Nous ne pouvons pas les obliger à nous donner quoi que ce soit, car nos promesses ne sont pas forcément les leurs, mais nous devrions tout de même :
- être exemplaires dans nos pratiques de restitution, par exemple en suivant publiquement nos efforts à l'envoi de correctifs en amont ;
- faciliter autant que possible la restitution vers nous, par exemple en participant aux initiatives interdistributions et en réalisant des NMU pour les paquets où d'importants correctifs aval sont laissés sans attention dans le BTS.
Faire les deux renforcera nos requêtes de restitution aux distributions dérivées que nous ne devrions pas arrêter de présenter.
En particulier, nous ne devrions pas ignorer le fait qu'Ubuntu est la plus populaire de nos distributions dérivées et semble avoir une communauté plus grande que la nôtre. (i) Techniquement, nous devrions exploiter cela au bénéfice de nos utilisateurs, en intégrant les modifications intéressantes et en jetant le reste. Dans ce but, j'accueillerai les mécanismes techniques qui permettent aux développeurs Debian de mieux interagir avec la communauté Ubuntu (bogues, correctifs, etc.) à propos de leurs paquets. (ii) Politiquement, nous avons l'avantage que les publications d'Ubuntu contiennent 70 % de paquets Debian non modifiés. 1 Cet avantage devrait être utilisé pour communiquer de façon plus incisive notre vœu de voir Ubuntu se comporter comme un aval de logiciel libre convenable : en remerciant et en donnant ses travaux. (iii) Enfin nous devrions communiquer sur les raisons qui nous rendent meilleurs (consultez la Section 2.3.1) et ne pas oublier que nous sommes meilleurs.
2.2 Interaction avec le projet
2.2.1 Être présent
J'ai souvent souffert d'une absence
apparente du chef de projet.
Peut-être que cela venait de moi, que je n'anticipais pas
suffisamment au point de solliciter le chef du projet sur IRC
ou par courrier électronique et lui demander, mais je considère
qu'il est du devoir du chef de projet de communiquer sa présence.
Cela se concrétise de deux façon : l'une est de mener les débats entre
les développeurs, conformément à ce qui est prévu dans la constitution, quelque chose que j'ai rarement vu.
Même si nous n'en voulons pas par défaut (pas besoin d'un chef de
projet qui écrit dans tous les fils
), j'aimerais essayer d'être
présent dans les discussions chaudes
(définition volontairement
vague) qui concernent l'organisation et le projet à grande échelle.
J'encouragerai aussi la consultation du chef de projet pour partager
son avis sur certains sujets, en me sollicitant explicitement.
L'avis du chef de projet peut aussi être une première tentative raisonnable de résolution de conflit ; si cela échoue, nous avons d'autres mécanismes pour le régler. À cet égard, je pense que mes qualités personnelles peuvent être utiles au projet : je suis réfléchi, à l'écoute des autres et capable de changer d'avis face à de bons arguments.
La deuxième expression de présence qui devrait être attendue du chef de projet est dans la gestion du programme du projet, ainsi que dans la communication de notre vision. La gestion du programme signifie avoir des objectifs sur les sujets que le projet devrait considérer pendant un certain laps de temps. La page DiscussionsAfterLenny — et la façon dont nous (ne) l'avons (pas) utilisé — est un exemple de ce besoin. Le chef de projet devrait s'assurer que le projet a des programmes de ce genre pour éviter d'oublier des points importants pour ne s'en rappeler que plus tard au moment, par exemple, de la publication.
La gestion signifie aussi garder une trace de ce qui s'est passé.
La proposition de DEP,
à laquelle j'ai contribué au début, est une tentative dans ce sens :
aucune grande charge de travail supplémentaire n'a été introduite,
juste une organisation du travail pour se rappeler l'état des
propositions de modification du projet à grande
échelle.
Le chef du projet devrait prendre soin des DEP abandonnées
en les réassignant, les fermant ou les pilotant lui-même.
Je m'assurerai que nous essayions les artifices du même genre, pour
vérifier si nous pouvons enfin avoir des choix entre des décisions
très formelles de type résolution générale et des décisions un peu
folkloriques qui trop souvent ressemblent plus à pas de décision du tout.
2.2.2 Transparence
Une autre façon d'être présent pour le chef de projet est de dévoiler
régulièrement ce qu'elle ou il est en train de faire ;
appelons ça la transparence
.
À cet égard, les habituels trop peu nombreuses brèves du chef
de projet
pendant un mandat ne sont pas acceptables pour un
rôle qui est censé représenter un projet aussi gros et varié.
Si je dois faire face au dilemme, je préférerai laisser tomber quelques tâches
de chef de projet pour communiquer sur les autres, plutôt que l'inverse.
Probablement qu'un certain nombre d'activités du chef de projet ne sont
pas adaptées à être dévoilées, qu'elles soient d'ordre personnel pour
certaines personnes, totalement inintéressantes, ou encore qu'elles
ne soient pas sensées être archivées sur Internet pour toujours.
Je sais aussi qu'écrire à partir de rien un message de brèves du chef de
projet
peut demander beaucoup de temps et éventuellement être intimidant.
La solution que je mettrais en place est d'avoir constamment
un flux de nouvelles des activités du chef de projet.
Flux
est un concept, l'implémentation peut varier : un canal
IRC, un blog ou microblog, une page de wiki BitsFromTheDPL
traitée à la DeveloperNews, des envois à
-private pour les données sensibles, etc.
L'absence de flux d'activités signifiera l'absence
d'activité de chef du projet et le droit de se plaindre
pour les développeurs Debian et de demander des comptes.
Je pense que les activités qui ne sont pas encore prêtes à être dévoilées
du tout, pas même en censurant ou en reformulant les précisions,
sont suffisamment rares pour ne pas provoquer l'absence de flux.
Le flux sera alors figé tous les mois et envoyé à d-d-a.
Si j'échoue deux fois à envoyer et figer, j'admettrai
mon échec et en expliquerai les raisons en demandant des
avis pour trouver des moyens de continuer le mandat.
Argent
Je crois que nous devons améliorer aussi la transparence sur la gestion de l'argent : à la fois les développeurs Debian et les contributeurs devraient pourvoir connaître les flux d'argent entrant et sortant de nos comptes en banque. Je rechercherai avec les trésoriers respectifs le moyen de mettre en place ce type de compte-rendu public. Nous avons pas mal d'argent (plus de 60 000 $ rien que sur le compte de SPI), avoir une idée de la façon dont il est utilisé pourrait motiver tout le projet à l'utiliser de façon plus profitable (par exemple des machines dédiées ou d'autres ressources pour les besoins spécifiques de l'empaquetage).
2.2.3 Pas d'équipe de direction du projet Debian
D'après les chefs du projet précédents, supporter les tâches de chef de projet tout seul peut être décourageant. Pour contrer cela, je serai toujours à la recherche de conseils auprès des autres en fonction de leur domaine d'expertise dans le projet. Je ne crois pas en l'utilité d'une équipe de direction du projet, donc je n'en aurai pas ; je n'aurai pas non plus de responsable adjoint. Dans l'ensemble, je n'ai pas trouvé de preuve qu'un de ces deux artifices peut influencer de façon significative le déroulement du mandat de chef de projet.
Pour les affectations aux tâches plus spécifiques, nous
avons les délégations qui sont bien plus qu'assez.
J'aimerais étudier l'utilisation de délégations limitées dans le
temps pour s'occuper de tâches spécifiques qui sont considérées
fondamentales pour réaliser des points du programme du projet.
Une délégation limitée dans le temps — mise en place comme une délégation
normale en déclarant qu'elle sera défaite, par exemple, à la fin du
mandat de chef du projet — évite l'accumulation de pouvoirs et donnera
au responsable un laps de temps pendant lequel concentrer ses efforts.
J'aimerais que des développeurs Debian se proposent d'eux-mêmes
pour être responsables de tâches qui leur tiennent à cœur (tant
que la casquette de responsable
est vraiment nécessaire).
2.3 Plans particuliers
2.3.1 Le site web
Nous voulons tous un site web plus attirant, c'est-à-dire un site web où les gens peuvent trouver ce qu'ils cherchent, et qui ne donne pas de nous l'image d'un système d'exploitation des années 80. Même si du travail a avancé sur ce problème au sein de l'équipe en charge du site, aucune amélioration visible n'a encore été faite.
Plus le temps passe, plus les inconvénients du statu quo sur le site web deviennent significatifs. En particulier nous devons maintenant clairement expliquer à notre communauté (potentielle) pourquoi nous sommes meilleurs que les autres distributions basées sur Debian. Nous devons expliquer que nous sommes libres du début à la fin (y compris tous les éléments de notre infrastructure) et que nous sommes un projet vraiment démocratique où les décisions sont prises par les bénévoles et non par l'argent. Autrement dit, nous devons promouvoir notre vision au monde du logiciel libre et le site web devrait être le premier support pour le communiquer.
J'ai l'intention d'aider l'équipe en charge du site pour résoudre les problèmes principaux pendant le mandat. Même s'il serait inutile de définir précisément les objectifs techniques dans un programme, ma conduite prévue sera la suivante. Toutes les étapes sont supposées être réalisées en accord avec l'équipe en charge du site.
- Établir les exigences minimales pour un site amélioré en matière de : message, structure, accessibilité et organisation du travail. Rendre ces exigences publiques avec un plan détaillé du travail à accomplir pour y parvenir : nous ne dissimulerons pas les problèmes.
- Envoyer un appel à l'aide dans notre communauté, à la recherche de volontaires pour se charger du travail et le délivrer en un intervalle de temps donné (oui, je sais que nous sommes tous volontaires, mais nous assumons nos responsabilités et respectons des délais, ce problème est suffisamment important pour le demander). 2
- S'assurer que les preneurs ont accès aux ressources nécessaires, qu'ils soient correctement remerciés pour leur tentative et, espérons le, y arrivent.
Si tout cela échoue, nous déclencherons un plan d'urgence. Par exemple, nous pouvons envisager de rechercher de l'aide extérieure (c'est-à-dire si personne engagé dans Debian ne veut s'en occuper) pour se rendre compte de ce qui manque, sous le contrôle de l'équipe en charge du site web. Nous achetons régulièrement des services que nous ne pouvons pas réaliser nous-mêmes, le site web ne devrait pas faire de différence.
2.3.2 Clarification des délégations
Rappelez vous : TINC (il n'y a pas de cabale). Bien. Alors :
- tous les délégués actuels devraient être clairement identifiés sur notre page d'organisation avec une référence au message de délégation :
-
toutes les personnes des équipes principales qui étaient en place avant
la généralisation des délégations devraient être officiellement déléguées.
Cela éviterait les disparités entre les
nouveaux
membres d'équipe qui sont délégués et lesanciens
membres d'équipe qui sont toujours dans une situation peu claire.
2.3.3 Équipes principales
Nos équipes principales se sont beaucoup améliorées récemment, à la fois en matière de main-d'œuvre et de communication. Félicitations pour ces améliorations aux deux précédents chefs de projet, et bien sûr aux équipes elles-mêmes. Néanmoins, certaines équipes sont encore un peu limite, ou tout du moins c'est ce qu'il semble vu de l'extérieur. Ajouter des membres rend une équipe plus tolérante aux absences, et permet aussi de préparer la génération suivante de contributeurs. La distinction entre les assistants et les membres dans plusieurs équipes semble fonctionner vraiment bien pour cela.
Mon intention naïve serait d'amener toutes les équipes principales à au moins trois membres et les pousser à faire campagne pour avoir des assistants quand aucune procédure bien établie n'existe pour rejoindre l'équipe. Aussi, en regardant notre page d'organisation, on dirait que plusieurs équipes sont soit inactives, soit très mauvaises pour communiquer ce qu'elles font. Pour leur propre bien, les personnes impliquées devraient être incitées soit à passer la main pour s'occuper de choses qui les intéressent plus, soit à communiquer régulièrement sur ce qu'elles font.
Toutes ces modifications devraient cependant être d'abord essayées avec l'accord de l'équipe, pour ne pas embêter des équipes éventuellement en sous-effectif mais pourtant très efficaces. L'initiative de contrôle des équipes lancée par Steve McIntyre il y a deux ans allait dans la bonne direction, même si elle devra de toute évidence être réorganisée car le temps passe pour tout le monde.
Informations supplémentaires
Temps consacré
Être chef du projet Debian est un défi ; pour réussir, le travail doit être pris au sérieux. Pendant la durée du mandat, je mettrai donc en pause mes autres engagements dans Debian : c'est un devoir envers les anciens collaborateurs et un compromis honnête pour éviter l'explosion. La plupart de mes devoirs côté Debian se font avec des équipes très efficaces, j'ai donc confiance sur le fait que les tâches ne seront pas laissées sans surveillance ; le reste est une poignée de paquets qui auront besoin de nouveaux responsables.
Sur le même thème et dans un souci de transparence : certains candidats au poste de chef du projet Debian ont par le passé déclaré être capables d'être chef du projet Debian à plein temps. Je ne peux pas me le permettre. Je propose que tout mon temps Debian en tant que bénévole soit détourné au profit du travail de chef du projet Debian. Cependant, j'ai un patron très réceptif au logiciel libre : j'ai la liberté de réorganiser mon agenda lors d'urgences ou de rallongement d'activités, comme les voyages pour des raisons liées à Debian. Comme la plupart d'entre nous, je suis en général disponible sur IRC, par téléphone, etc.
A Réfutation
Wouter Verhelst
Je suis d'accord avec plusieurs parties de la vision
de Wouter sur
Debian et, en particulier, avec le fait que nous avons un grand besoin
d'attirer plus de développeurs pour conserver notre excellence technique.
Ce qui ne me semble pas clair en lisant son programme
est la façon de la mettre vraiment en place.
D'un côté, l'idée de parler plus avec des gens Debian
autres
que des développeurs et mainteneurs Debian est merveilleuse — si tant
est que Wouter imagine que le chef du projet va participer à plus
d'événements que nos habituels
événements orientés développeurs.
Cela n'est cependant pas suffisant, parce que le grand public
de nos éventuels contributeurs n'est pas (seulement) là.
De ce côté, je pense que miser sur notre présence sur le
web n'est pas mentionné dans le programme comme un domaine
stratégique important pour attirer plus de développeurs.
Enfin, je pense que pour réaliser notre excellence technique, attirer plus de développeurs est nécessaire, mais pas suffisant. Dans l'écosystème Debian actuel, avec le succès de quelques unes de nos distributions dérivées, l'excellence technique passe aussi par l'exploitation des synergies parmi toutes nos distributions dérivées. De ce point de vue, je ne vois pas dans le programme de Wouter sa vision à propos de sujets comme nos relations avec les distributions dérivées.
Charles Plessy
Dans l'ensemble, je ne pense pas partager le présupposé de Charles sur la crise de croissance de Debian. Actuellement, je ne perçois pas Debian comme ayant un problème d'échelle par rapport au nombre de paquets, de contributeurs, etc. Au contraire : j'ai plutôt l'impression que la main-d'œuvre (relative) disponible est en diminution et que notre qualité en souffre par conséquent. Pour contrer cela, nous devons croître plus, en particulier le nombre de développeurs Debian.
Je suis parfois d'accord ou non de façon mitigée
avec les autres propositions avancées par Charles.
Par exemple j'aime bien l'idée de sollicitation des délégués, mais je n'aime
pas l'idée de publications flexibles qui — pour reprendre les mots de
Charles — semble faire peser la balance trop loin de la coordination.
De plus, j'aime l'idée d'avoir le chef du projet qui s'occupe des
discussions en surplus
(en fait cela fait partie de mon programme
où je déclare que le chef du projet doit s'occuper du programme du
projet, consultez la Section 2.2.1).
Un dernier détail pour finir, je ne suis pas particulièrement à l'aise avec l'idée d'un chef de projet qui ne pourra pas voyager pour se rendre à des rencontres dans le monde entier, car c'est un des devoirs les plus typiques du chef de projet.
Margarita Manterola
Le programme de Margarita est motivant sur la façon dont nous
devrions nous comporter au sein de la communauté Debian.
Cependant, je ne suis pas certain que le simple fait de dire comment
nous devrions nous comporter — ou d'avoir un chef de projet qui se
comporte de cette façon, comme cela a été soulevé sur -vote —
suffise à modifier les comportements de façon significative.
La journée de remerciement à Debian
est aussi une bonne
idée, mais il ne me semble pas qu'il soit nécessaire que le
chef de projet s'en occupe pour que cela devienne une réalité.
J'aime aussi l'idée de promouvoir Debian avec une campagne web, etc. mais j'ai aussi noté en réponse au programme de Wouter, que j'ai trouvé frappant de mettre en valeurs ces aspects que j'estime être des défauts mineurs dans le contexte global de notre capacité à attirer plus de monde (y compris notre présence web, la communication des valeurs qui nous distinguent, etc.)
Merci et bonne chance !
Jusqu'à présent, faire campagne cette année a été vraiment sympathique et enthousiasmant pour moi. Le mérite revient non seulement aux contributeurs pour les questions intéressantes sur -vote, mais aussi au fait qu'il y avait plusieurs candidats actifs en compétition. Merci aux candidats, et bonne chance pour les élections !
B Journal de modifications
Mon programme de 2009 et celui-ci se ressemblent beaucoup. Pour ceux qui ont lu le premier, voici un rapide résumé des modifications significatives.
- Réorganisation de la section sur les distributions dérivées, précision des relations avec Ubuntu (consultez la Section 2.1).
- Je ne rechercherai pas de responsable adjoint, je prévois plutôt d'utiliser des délégations normales, éventuellement limitées dans le temps (consultez la Section 2.2.3).
- Prise de conscience du rôle du site web pour communiquer notre vision (consultez la Section 2.3.1).
- Petites modifications un peu partout :-).
- 1
- Y compris universe, mais universe est néanmoins un argument de vente important pour eux
- 2
- Même si cela était autrement plus simple, mon expérience avec la mise à jour du système de gestion de paquets (PTS) montre que notre communauté est réactive face à nos faiblesses en présence web : j'ai demandé de nouvelles feuilles de style pour l'apparence du PTS, eu plusieurs réponses, et ai choisi l'une d'entre elles. Cela demande quelques échanges dans les deux sens, mais ce n'est pas différent du mode de fonctionnement habituel avec des correctifs.
Ce document a été converti du LATEX par HEVEA.